Johanne Roy @
Journal de Québec, Publié le:
© Courtoisie
« Les problèmes d'apnée du sommeil sont sous-diagnostiqués en raison du manque de laboratoires pour l'évaluation au Québec », soulève le Dr Clarence Pelletier, pneumologue spécialisé en troubles respiratoires du sommeil à l'Hôtel-Dieu de Lévis.
Les troubles respiratoires du sommeil affectent près d'un homme sur quatre et neuf pour cent des femmes, mais ils demeurent largement sous-évalués.
On estime que 5 % des hommes et 2 % des femmes souffrent d'apnée du sommeil modérée à sévère. « Ces problèmes sont sous-diagnostiqués en raison du manque de laboratoires pour l'évaluation au Québec. On en a deux fois moins qu'en Ontario », observe le Dr Clarence Pelletier, pneumologue spécialisé dans les troubles du sommeil à l'Hôtel-Dieu de Lévis.
« Les gens qui consultent et sont traités ne représentent que la pointe de l'iceberg », confirme également le Dr Frédéric Sériès, qui dirige le laboratoire des troubles respiratoires du sommeil à l'IUCPQ (hôpital Laval).
« Des patients me disent, soulagés : docteur, vous avez changé ma vie! Certaines personnes ont jusqu'à 30 à 50 anomalies respiratoires par heure, ce qui détériore leur qualité de sommeil et peut avoir des répercussions significatives sur leur santé », ajoute le Dr Sériès.
L'Everest chaque nuit
L'apnée du sommeil se caractérise par des diminutions ou des arrêts de la respiration au cours du sommeil, découlant entre autres d'une obstruction des voies respiratoires supérieures.
« Dans des cas sévères, les arrêts respiratoires atteignent presque une minute. La baisse d'oxygène dans le sang est alors telle que c'est comme si l'individu était rendu à l'Everest! Ces gens-là ont raison d'être fatigués le jour, car ils travaillent la nuit durant leur sommeil », explique le Dr Pelletier.
Vigilance altérée
La vigilance au travail ou sur la route peut donc être altérée, augmentant du coup les risques d'accident. Selon le Dr Pelletier, les conducteurs souffrant d'apnée du sommeil sont trois à quatre fois plus à risque d'accident.
Près de 20 % des accidents mortels au pays seraient liés à la somnolence.
« Au cours de tests de conduite sur simulateur, des chercheurs ont comparé des personnes souffrant d'apnée du sommeil avec un groupe ayant un taux d'alcool de 0,08 et plus. Le premier groupe a eu une performance aussi désastreuse que celui qui avait consommé de l'alcool », met en évidence le Dr Pelletier.
Réglementation sévère
Ce n'est pas un hasard si des organismes comme la SAAQ, la CSST ou VIA Rail s'intéressent de près à l'apnée du sommeil et se sont associés au projet de laboratoire des troubles du sommeil, qui doit voir le jour à la fin de 2011 à l'Hôtel-Dieu de Lévis.
« Aux États-Unis, une réglementation exige que tous les conducteurs de poids lourds qui présentent plus de 30 anomalies respiratoires par heure durant leur sommeil doivent être mis sous l'appareil CPAP à pression positive qui corrige leur apnée », dit de son côté le Dr Frédéric Sériès.
L'apnée du sommeil
√ Un homme sur 20 souffre d'apnée du sommeil modérée à sévère.
√ 2 % des femmes en sont affectées.
√ Les diminutions ou les arrêts respiratoires sont au minimum de dix secondes, jusqu'à presque une minute.
√ On peut observer jusqu'à 30 à 50 anomalies respiratoires par heure.
√ Risque d'accident de la route de trois à quatre fois supérieur à la normale.
On estime que 5 % des hommes et 2 % des femmes souffrent d'apnée du sommeil modérée à sévère. « Ces problèmes sont sous-diagnostiqués en raison du manque de laboratoires pour l'évaluation au Québec. On en a deux fois moins qu'en Ontario », observe le Dr Clarence Pelletier, pneumologue spécialisé dans les troubles du sommeil à l'Hôtel-Dieu de Lévis.
« Les gens qui consultent et sont traités ne représentent que la pointe de l'iceberg », confirme également le Dr Frédéric Sériès, qui dirige le laboratoire des troubles respiratoires du sommeil à l'IUCPQ (hôpital Laval).
« Des patients me disent, soulagés : docteur, vous avez changé ma vie! Certaines personnes ont jusqu'à 30 à 50 anomalies respiratoires par heure, ce qui détériore leur qualité de sommeil et peut avoir des répercussions significatives sur leur santé », ajoute le Dr Sériès.
L'Everest chaque nuit
L'apnée du sommeil se caractérise par des diminutions ou des arrêts de la respiration au cours du sommeil, découlant entre autres d'une obstruction des voies respiratoires supérieures.
« Dans des cas sévères, les arrêts respiratoires atteignent presque une minute. La baisse d'oxygène dans le sang est alors telle que c'est comme si l'individu était rendu à l'Everest! Ces gens-là ont raison d'être fatigués le jour, car ils travaillent la nuit durant leur sommeil », explique le Dr Pelletier.
Vigilance altérée
La vigilance au travail ou sur la route peut donc être altérée, augmentant du coup les risques d'accident. Selon le Dr Pelletier, les conducteurs souffrant d'apnée du sommeil sont trois à quatre fois plus à risque d'accident.
Près de 20 % des accidents mortels au pays seraient liés à la somnolence.
« Au cours de tests de conduite sur simulateur, des chercheurs ont comparé des personnes souffrant d'apnée du sommeil avec un groupe ayant un taux d'alcool de 0,08 et plus. Le premier groupe a eu une performance aussi désastreuse que celui qui avait consommé de l'alcool », met en évidence le Dr Pelletier.
Réglementation sévère
Ce n'est pas un hasard si des organismes comme la SAAQ, la CSST ou VIA Rail s'intéressent de près à l'apnée du sommeil et se sont associés au projet de laboratoire des troubles du sommeil, qui doit voir le jour à la fin de 2011 à l'Hôtel-Dieu de Lévis.
« Aux États-Unis, une réglementation exige que tous les conducteurs de poids lourds qui présentent plus de 30 anomalies respiratoires par heure durant leur sommeil doivent être mis sous l'appareil CPAP à pression positive qui corrige leur apnée », dit de son côté le Dr Frédéric Sériès.
L'apnée du sommeil
√ Un homme sur 20 souffre d'apnée du sommeil modérée à sévère.
√ 2 % des femmes en sont affectées.
√ Les diminutions ou les arrêts respiratoires sont au minimum de dix secondes, jusqu'à presque une minute.
√ On peut observer jusqu'à 30 à 50 anomalies respiratoires par heure.
√ Risque d'accident de la route de trois à quatre fois supérieur à la normale.
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