La contraction des muscles inspiratoires (essentiellement du
diaphragme) crée une dépression négative, c'est à dire inférieure à la pression
atmosphérique, ce qui attire l'air dans les poumons. Cette pression négative a
tendance à fermer le conduit des VAS.
Normalement, un mécanisme protecteur est
mis en jeu avant même le début de l'inspiration par la contraction des muscles
dilatateurs du pharynx. L'activité électromyographique phasique des muscles
dilatateurs précède celle des muscles respiratoires.
En outre, l'activité
tonique des muscles oropharyngés est un élément important du maintien de la
perméabilité des VAS, une diminution de cette activité tonique s'accompagnant
d'une diminution de volume des VAS. En fait, toute modification de l'activité
des muscles dilatateurs du pharynx va modifier la collapsibilité des VAS. Ainsi,
les activités toniques et phasiques des muscles des VAS diminuent avec le
sommeil, de façon variable d'un muscle à l'autre.
Outre le sommeil, les muscles
dilatateurs sont sensibles aux stimuli métaboliques (hypoxie, hypercapnie) et
mécaniques (pression négative dans les VAS). Il faut noter à ce propos les effets délétères de l'alcool et de
certains médicaments comme les
benzodiazépines qui dépriment l'activité des muscles pharyngés.
Mais, il
apparaît, en fait, que l'activité du muscle génioglosse est plus élevée chez les
patients apnéiques que chez les sujets normaux à l'endormissement, au cours du
sommeil mais surtout à l'éveil.
Les caractéristiques histochimiques et
métaboliques des fibres musculaires des muscles pharyngés et laryngés varient
entre les sujets apnéiques et ronfleurs simples, l'ensemble des muscles
pharyngés et laryngés des sujets ronfleurs et apnéiques semblant faire face à
une adaptation physiologique en réponse à un exercice de type résistif répété
supra maximal prolongé : hypertrophie musculaire - augmentation de la proportion
des fibres IIA à contraction rapide – augmentation des activités enzymatiques de
la voie anaérobique ... On ne peut donc pas invoquer une simple diminution de
l'activité des muscles dilatateurs oropharyngés dans le sommeil pour expliquer
l'obstruction des VAS dans le SAOS.
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