La déstructuration
du sommeil
liée à la fréquence des micro éveils et à la quasi absence de sommeil lent
profond provoque une hypersomnolence diurne, qui peut prendre des degrés très
divers. Elle va se manifester d'abord en période postprandiale puis survenir dès
que le patient n'est plus stimulé (lecture, tâches répétitives, conduite
monotone) pour devenir majeure, compromettant la vie familiale, sociale et
professionnelle du patien.
Évaluée par des échelles de somnolence comme la très
classique échelle d'Epworth, elle peut être sous-estimée par le patient car
elle fait partie de son quotidien depuis des mois voire des années. 40% des
patients ayant un score à l'échelle d'Epworth inférieur à 12, et donc sans
hypersomnolence diurne excessive, ont un IAH supérieur à 20. En outre, il ne
faut pas négliger les patients qui n'ont aucun intérêt à se plaindre de leur
somnolence comme les chauffeurs routiers ou les conducteurs de train et ce, de
peur de perdre leur emploi.
La survenue d'endormissements chez les conducteurs
automobiles est cependant une des conséquences les plus graves du SAOS en raison
du risque d'accidents 2 à 3 fois supérieur à celui de la population générale,
risque qui augmente avec la gravité du SAOS. Il est par ailleurs intéressant de
noter qu'il n'existe pas de liens de proportionnalité entre la somnolence diurne
évaluée par l'échelle d'Epworth ou objectivée au laboratoire par un test
itératif de latence d'endormissement, d'une part, et les différents paramètres
polysomnographiques témoignant de la sévérité du SAOS (IAH, micro éveils .. ),
d'autre part.
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