- Au cours du sommeil lent,
on observe une chute progressive physiologique de la fréquence cardiaque,
du débit cardiaque et de la pression artérielle. La chute du débit
cardiaque est liée à la réduction relative de la fréquence cardiaque, sans
modification du volume d'éjection systolique. La chute de la pression
artérielle est liée à la chute du débit cardiaque, sans modification des
résistances vasculaires périphériques. Ces modifications sont les plus
marquées au cours du stade IV de sommeil lent profond et sont
essentiellement liées à une augmentation du tonus vagal parasympathique au
cours du sommeil lent. Au cours du sommeil paradoxal, il existe, à
l'opposé, une grande variabilité du rythme cardiaque et de la pression
artérielle liée à une augmentation du tonus orthosympathique.
- Les patients atteints d'un
SAOS vont
présenter, au cours de la nuit, des oscillations permanentes de leurs
paramètres hémodynamiques (fréquence cardiaque, débit cardiaque,
pression artérielle). Ces oscillations sont liées tant à la survenue des
événements respiratoires nocturnes qu'aux changements rapides d'états de
vigilance (micro éveils) induits par ces anomalies ventilatoires. Elles
sont donc le résultat de l'intégration des réponses à 5 types de stimuli :
l'hypoxie, l'hypercapnie, les modifications de volume pulmonaire ou de
pression endothoracique, les micro éveils liés aux apnées comme le stade
de vigilance au cours duquel survient l'apnée. Si la bradycardie en cours
d'apnées continue à être décrite comme une manifestation classique du
SAOS, la tendance actuelle penche pour une accélération de la fréquence
cardiaque en cours d'apnée avec une augmentation supplémentaire lors
du micro éveil et de la reprise ventilatoire. Seuls 10% des patients,
porteurs de SAOS majeur et très désaturant, présenteraient des
bradycardies très sévères de fin d'apnée. La chute habituelle de la
pression artérielle observée au cours de la nuit chez le sujet normal
disparaît chez le patient apnéique et ce d'autant plus que le SAOS est
plus sévère. La pression artérielle atteint son niveau le plus bas au début
de l'apnée puis va crescendo pour atteindre son niveau maximum quelques
secondes après la reprise ventilatoire au moment du micro éveil – moment
où la SaO2 est minimale.
- La vitesse du flux sanguin
cérébral (VFSC) varie parallèlement à la pression artérielle. Pression
artérielle et VFSC augmentent donc au cours de l'apnée pour atteindre un
maximum au moment de la reprise ventilatoire. Il existe alors une chute
rapide de la pression artérielle et de la VFSC, qui devient inférieure aux
valeurs initiales. Avec la répétition des apnées, on peut donc observer
des périodes prolongées de diminution du débit sanguin cérébral. Cette diminution
du débit sanguin cérébral est liée à la longueur des événements
obstructifs et à la désaturation associée. La période d'hypotension
suivant immédiatement la reprise ventilatoire pendant laquelle l'hypoxémie
est importante et la perfusion cérébrale minimum correspond probablement
au moment où le cerveau est le plus vulnérable – tendant à expliquer le risque
accru d'accidents vasculaires cérébraux chez les patients apnéiques.
mardi 6 mars 2012
RETENTISSEMENTS IMMÉDIATS
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