Une étude
scientifique américaine vient de démontrer que les apnées du sommeil triplent
les risques d'accidents de voiture. Un constat inquiétant car deux millions de
personnes, en France, souffrent de cette maladie.
Les apnées du sommeil sont des arrêts
répétés de la respiration au cours du sommeil. Pendant que nous dormons, nos
muscles se relâchent. Les tissus du fond de la gorge se relâchent aussi. Et
encore davantage après 50 ans : parce que l'on vieillit et parce qu'il
arrive aussi que l'on prenne du poids. Du coup, l'air passe plus difficilement
et fait vibrer ces tissus relâchés : c'est ce qui crée le ronflement. Si
l'air est bloqué,
qu'il n'arrive pas à passer, on arrête de respirer, et on reprend ensuite sa respiration. C'est dans ce cas
que l'on parle d'apnées du sommeil. Elles sont considérées comme pathologiques
lorsqu'elles durent plus de dix secondes, et qu'elles surviennent plus de dix
fois par heure au cours de la nuit.
Ces pauses
respiratoires entraînent une déstructuration du sommeil, qui perd en qualité et
qui n'est plus reposant.
Le cœur travaille beaucoup plus pour
mobiliser toutes les réserves en oxygène. Le réveil devient difficile et dans
la journée, les patients souffrent d'une somnolence excessive accompagnée
parfois de difficultés de concentration et de troubles de la mémoire. D'où le
risque majoré d'accident de la circulation.
La somnolence au volant représente un
danger à tout moment de la journée, y compris le matin, quand on vient de se
réveiller. Ce qui se traduit par des statistiques inquiétantes que l'étude
américaine a mis en évidence : 69% des patients apnéiques ont déjà eu un
accident, et un apnéique sur 10 s'est déjà endormi au volant, ce qui a provoqué
l'accident.
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