jeudi 31 mai 2012

L'apnée du sommeil (3/3) : symptômes et conséquences

L'apnée du sommeil (2/3) : traitement et prise en charge

Découvrez ce qu'est l'apnée du sommeil. Vidéo 1/3

Le docteur Thierry SEAILLES nous explique l'apnée du sommeil



L'apnée du sommeil, est un arrêt respiratoire en dormant. Plus de 3 minutes et nous pouvons en mourrir. Visonnée ce vidéo fort intéressant à ce sujet.





Illustrated Overview of Obstructive Sleep Apnea | Krames Patient Education

Final Project - Sleep Apnea

Snoring, Sleep apnea Linked to CANCER - by - 1800CPAP.COM.mp4

MedlinePlus: Trusted Health Information for You

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un traitement au laser

Ronflement et apnées du sommeil: un traitement au laser

Ronflement et apnées du sommeil: un traitement au laser

Le Dr Yves-Victor Kamami* explique les bénéfices de cette dernière technique mini-invasive.


  Quelles peuvent être les conséquences des apnées du sommeil ?


Dr Yves-Victor Kamami. Il s’agit d’un problème très fréquent chez les personnes qui ronflent (1 à 5 % de la population). Ces arrêts respiratoires durent au moins dix secondes mais ne réveillent pas. Cependant, quand ils surviennent trop souvent, on les considère comme une maladie car leurs conséquences sont néfastes : fatigue matinale, ­somnolence, risque majoré d’hypertension, de complications cardiaques… La gêne sonore conduit fréquemment à faire chambre à part.

Quelles sont les causes à l’origine du ronflement et des apnées ?


Toutes ont pour origine une obstruction des voies aériennes pouvant se situer à trois niveaux. 1. Le nez : soit par déviation de la cloison, soit par des polypes ou des cornets (saillies osseuses des fosses nasales) trop volumineux. 2. Le voile du ­palais : trop long, trop épais, obstruant l’arrière de la gorge. 3. La langue : quand, trop volumineuse, elle bascule en arrière, bloquant l’air. Les trois problèmes sont souvent associés.

Comment s’assure-t-on du diagnostic ?


Tout d’abord par la pharyngométrie acoustique, méthode d’échographie des voies aériennes. Cet examen est suivi d’un enregistrement du sommeil à domicile au moyen de capteurs et d’électrodes.

Outre le masque respiratoire envoyant de l’air pulsé, quels recours a-t-on pour rétablir un ­sommeil normal ?


S’il s’agit de cornets dont il faut réduire le ­volume ou d’une cloison nasale déviée, le traitement le plus fréquent est chirurgical, sous anesthésie ­générale. L’inconvénient pour le patient est d’avoir à supporter des mèches dans le nez ­durant deux jours d’hospitalisation pour éviter les saignements (la région nasale est très vascularisée). En cas de polypes, on tente d’en réduire la taille en utilisant de la cortisone, mais certains ne peuvent être extraits que par chirurgie, nécessitant toujours la pause de mèches. Pour corriger le voile du palais trop long et trop épais, on a recours à la chirurgie et à des traitements par radiofréquence (à renouveler après plusieurs mois). Pour les personnes dont la langue est trop volumineuse, on conseille une orthèse dentaire qui, la nuit, maintient la langue vers l’avant.

Quels ont été les récents progrès réalisés pour la prise en charge de ces problèmes respiratoires ?


Il y a eu plusieurs étapes. Les premiers, avec l’arrivée du laser CO2, ont concerné les problèmes liés au voile du palais et aux cornets trop volumineux. Les gestes sont les mêmes qu’en chirurgie mais ont l’avantage d’éviter les saignements et les hospitalisations. Deux ou trois séances, sous anesthésie locale, d’environ vingt minutes sont nécessaires pour enlever la totalité du voile ou diminuer de moitié les cornets. Bien que les douleurs soient moins intenses qu’après une intervention chirurgicale, elles peuvent durer dix à quinze jours empêchant de s’alimenter correctement. Après ce délai, ronflement et apnées doivent disparaître. Plusieurs études américaines, réalisées sur des centaines de patients, ont été publiées dans des revues scientifiques telles “The Laryngoscope”. La plupart ont démontré la même efficacité.

En quoi consiste la dernière technique mini-invasive qui améliore encore le confort des patients ?


Cette avancée concerne le voile du palais dont il faut supprimer les vibrations sonores, non plus en l’enlevant mais en ouvrant un passage pour l’air. On utilise toujours le rayon laser CO2 pour la découpe mais, au lieu d’une ablation, on pratique une simple encoche médiane. Ce nouveau traitement (sous anesthésie locale avec un spray) ne nécessite qu’une seule séance d’environ cinq minutes. Les suites sont deux fois moins douloureuses que celles d’une classique intervention au laser. Le ronflement et les apnées diminuent le soir même ; le ronflement disparaît généralement après une semaine. L’activité peut être reprise aussitôt après l’intervention. On préserve le muscle de la luette, ce qui va permettre de maintenir une bonne déglutition.

Quels essais ont confirmé ces bénéfices ?
L’étude française, conduite par notre équipe de l’hôpital Saint-Cloud, a démontré les avantages importants de cette avancée. Exposés lors du congrès de l’Académie américaine ORL, ils nous ont valu la remise d’un diplôme d’honneur de cette société scientifique.

 

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mardi 29 mai 2012

Apnée du sommeil: un masque pour mieux respirer la nuit

Apnée du sommeil: un masque pour mieux respirer la nuit

Le jour de l'entrevue avec Le Soleil, le... (Photo Le Soleil, Erick Labbé)

Le jour de l'entrevue avec Le Soleil, le Dr Frédéric Sériès a prescrit 15 de ces appareils pour éviter des arrêts respiratoires.
Photo Le Soleil, Erick Labbé
Pierre Pelchat
Le Soleil
(Québec) De plus en plus de personnes doivent dormir avec un masque et un tube branché sur leur nez pour avoir un sommeil réparateur. Le tube est relié à une petite pompe qui maintient une pression positive qui permet de dégager les voies respiratoires et de mieux respirer.
Sans cet appareil appelé CPAP (pression positive continue), qui coûte entre 1400 et 1800 $, ces personnes auraient un sommeil perturbé, non réparateur. Elles arrêteraient de respirer plusieurs dizaines de fois durant la nuit. Ces arrêts respiratoires peuvent durer entre 10 et 30 secondes et parfois davantage. Bien souvent, elles ne s'en rendent pas compte. C'est ce qu'on appelle l'apnée du sommeil.
«Un des cas extrêmes que nous avons eu à la clinique du sommeil est celui d'une personne qui arrêtait de respirer pendant une minute et demie. Son taux d'oxygène dans le sang tombait très bas», a raconté le Dr Frédéric Sériès, pneumologue à l'Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, autrefois l'Hôpital Laval.
Ces arrêts respiratoires font craindre le pire bien souvent au conjoint effrayé, qui incite alors le dormeur au sommeil perturbé à voir un médecin. En plus de se sentir fatiguée le matin, de ne pas être en forme au travail, de risquer de s'endormir au volant, la personne souffrant d'apnée du sommeil a un risque plus élevé de troubles cardiaques, d'accidents vasculaires cérébraux. On associe également de plus en plus l'apnée du sommeil au diabète.
«Lorsque le cerveau commande le retour à la respiration, la tension artérielle augmente considérablement. Le rythme cardiaque augmente également. Ce trouble se répète plusieurs fois dans la nuit», a expliqué le Dr Sériès.
On a constaté que les personnes souffrant d'insuffisance cardiaque et d'hypertension ont vu leur condition s'améliorer de façon marquée après avoir utilisé un CPAP.
L'obésité et l'apnée du sommeil sont étroitement liées, bien que des personnes minces puissent aussi faire des arrêts respiratoires durant leur sommeil. Il y a un cycle infernal. Une personne prend du poids, qui prédispose à faire des arrêts respiratoires lorsqu'elle dort la nuit. Or, l'apnée du sommeil entraîne un état de fatigue qui incite à manger davantage et à prendre des kilos. La solution est donc de briser cette boucle d'entraînement et de perdre du poids, ce qui est difficile, voire très difficile pour bien des gens.
Un cycle infernal
Il n'existe pas de médicaments contre l'apnée du sommeil, qui est causée par un affaissement des voies respiratoires durant le sommeil. Un surplus de graisse près des voies respiratoires n'aide en rien à bien respirer la nuit.
D'autre part, chez certaines personnes, la fatigue causée par l'apnée du sommeil peut être associée à un état dépressif et conduire à la prise de médicaments antidépresseurs, alors que le diagnostic aurait dû être tout autre.
Le Dr Sériès estime qu'environ le quart de la population adulte entre 30 et 60 ans est susceptible de souffrir d'apnée du sommeil. Cette proportion pourrait augmenter avec la hausse des cas d'obésité.
Depuis quelques années, on ne traite que la pointe de l'iceberg étant donné que bien des gens ne se doutent pas qu'ils ont un sommeil difficile attribuable à des troubles respiratoires. La journée de l'entrevue, le médecin avait prescrit 15 CPAP à autant de personnes. Ces appareils ne sont pas couverts par l'assurance maladie. Toutefois, les assurances privées d'employeurs remboursent la totalité ou presque du coût d'achat de ces appareils.
Les ressources pour diagnostiquer la maladie sont limitées. La clinique du sommeil de l'Hôpital Laval où sont évalués les patients ne compte que quatre lits, alors qu'il en faudrait le double. Il faut attendre plusieurs mois avant d'être évalué à l'Institut universitaire. Ailleurs, on parle d'années d'attente. Des personnes peuvent toutefois avoir un diagnostic avec un appareil que l'on utilise à la maison.

mercredi 23 mai 2012

Nouveau forum de discussion

Bonjour a tous .

Voici un tout nouveau forum fondé par un inhalothérapeute sur lequel vous pouvez devenir membre et poser les questions concernant la maladi de l'apnée du sommeil, celui ci répondra au meilleur de sa connaissance.
www.cpapquebec.com

dimanche 29 avril 2012

Son appareil respiratoire était mal branché

TVA Nouvelles
Yan Desjardins, un jeune homme de 33 ans de Longueuil aux prises avec l'apnée du sommeil est mort dans son sommeil après que son appareil de ventilation ait cessé de fonctionner.
«J'ai été dans la chambre pour aller voir comment il allait et puis finalement, je l'ai découvert en arrêt cardio-respiratoire», se souvient Sophie Tessier, la femme de Yan Desjardins et mère de quatre enfants.
(Crédit photo: Gracieuseté) Yan Desjardins
«Il avait une cardiomégalie, il manquait d'oxygène, il a développé une arythmie et puis, comme il n'y avait personne aux alentours, il est décédé sur le coup», explique le docteur Jacques Robinson.
L'appareil C.P.A.P., une sorte de ventilateur qui pousse de l'air dans les voies respiratoires couramment utilisé pour contrôler l'apnée lors du sommeil, avait été mal branché. En fait, il a été branché dans une rallonge électrique, ce qui n'est pas recommandé, puisque l'appareil peut surchauffer.

«S'il avait branché ça directement au mur, il serait peut-être encore en vie aujourd'hui», indique le docteur Jacques Robinson.
En effet, des analyses en laboratoire ont démontré que son appareil fonctionnait bien, mais que l'adaptateur dans lequel il était branché était, par contre, défectueux, puisque cinq des six fiches de la prise ne fonctionnaient pas.
Le coroner Robinson écrit dans son rapport -dont TVA Nouvelles a obtenu copie- qu'il faut brancher le C.P.A.P. directement dans une prise murale, mais Sophie Tessier et Yan Desjardins n'ont jamais été informés du danger que cela représentait.
(Crédit photo: TVA Nouvelles) Sophie Tessier
«J'étais choquée. Je me sentais coupable, triste», confie la femme.

Des règles d'utilisation méconnues


Un médecin spécialiste de l'apnée du sommeil rencontré par TVA Nouvelles a avoué ne pas savoir qu'on ne peut brancher l'appareil à un adaptateur.
«Ça, c'est une découverte. J'ai appris quelque chose du rapport du coroner», déclare le docteur Marcel Baltzan de la clinique du sommeil de l'Hôpital Mont-Sinaï.
Une consigne qui n'est d'ailleurs pas indiquée dans les manuels d'instructions. C'est pourquoi, dans son rapport, le coroner Robinson recommande, entre autres, que les fabricants d'appareils fassent une mise en garde aux utilisateurs et que Santé Canada émette des directives très claires, alors qu'un Québécois sur 20 souffre d'apnée du sommeil.

lundi 23 avril 2012

40% des policiers américains et canadiens souffrent de troubles du sommeil

Environ 40% des policiers américains et canadiens souffrent de troubles du sommeil, susceptibles d'affecter leur santé, leurs performances et leur sécurité, ainsi que celle de la population, affirme une étude publiée mardi.
Ces policiers souffrent d'apnée du sommeil, d'insomnie ou de dérèglements biologiques liés au travail de nuit, précisent les auteurs de cette étude parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 21 décembre.
Au sein de la population américaine, entre 50 et 70 millions de personnes sont concernées par ces problèmes de sommeil et la plupart l'ignorent ou ne sont pas traités, indiquent les chercheurs.
«Les policiers travaillent souvent de longues heures et durant des permanences à rallonge, ce qui dans d'autres professions est lié à un risque accru d'erreurs, de blessures et d'accidents automobiles», relèvent-ils.
Selon des statistiques arrêtées en 2003, de plus en plus de policiers sont tués dans des accidents, en raison de la fatigue résultant probablement d'un manque de sommeil et d'un sommeil de mauvaise qualité, observent-ils.
Le Dr Shanta Rajaratnam, expert du sommeil à l'hôpital Brigham and Women de Boston a mené l'étude auprès de 4957 policiers aux États-Unis et au Canada.
Un problème de sommeil a été diagnostiqué chez 40,4% des participants. Dans 33,6% des cas, il s'agissait d'apnée, problème le plus fréquemment rencontré. Les policiers souffraient aussi d'insomnie (6,5%) et de troubles liés au travail de nuit (14,5%).
L'étude a montré que les pathologies du sommeil étaient liées à un risque accru de problèmes de santé. Ainsi, 10,7% des participants ont indiqué souffrir de dépression, contre 4,4% chez ceux sans trouble du sommeil.

Les troubles du sommeil pourraient causer des troubles érectiles

Si vous ne dormez pas bien la nuit, les conséquences pourraient aller au-delà de la simple fatigue: deux nouvelles études présentées le 14 mai suggèrent que les troubles du sommeil peuvent être associés à des troubles érectiles et à l'incontinence.
Dans la première étude, les chercheurs ont établi un lien entre troubles de l'érection et apnée du sommeil. Les hommes atteints de troubles érectiles sont deux fois plus susceptibles d'avoir des apnées du sommeil, selon les chercheurs.
La seconde étude a montré que les problèmes de sommeil de sujets masculins et féminins pouvaient entraîner un risque plus important de développement de l'incontinence urinaire.
Les deux études ont été présentées au cours d'une conférence de presse de l'Association des Urologues américains (AUA) à Washington DC le 14 mai.
«Nous savons qu'une quantité adéquate de sommeil de qualité peut avoir un impact sur de nombreux problèmes de santé, y compris les troubles érectiles et l'incontinence», a expliqué le porte-parole de l'AUA Dr. Kevin T. McVary dans un communiqué de presse. Et d'ajouter: «Ces données pourront peut-être nous aider à mieux évaluer comment aider nos patients à modifier leurs rythmes de sommeil afin d'améliorer leur santé et leur qualité de vie».
Le manque de sommeil chronique a été relié à diverses pathologies. Par exemple, il augmenterait le risque de développer des maladies cardiaques, ou la tension artérielle, le cholestérol, le diabète et l'obésité. En début de mois, une étude publiée dans le magazine Sleep a révélé que vous pouvez faire vieillir votre cerveau de sept années en le privant de sommeil, mais aussi en dormant trop.
Mais quel est donc le bon nombre d'heures de sommeil? Cela dépend des personnes, mais en moyenne il faudrait entre sept et neuf heures de sommeil de bonne qualité pour que le cerveau puisse bien se reposer selon le Center for Disease Control and Prevention des États-Unis.
Voici quelques conseils de médecins pour mieux dormir:
1.Arrêtez la caféine -- les effets de la caféine peuvent perdurer jusqu'à huit heures.
2.Évitez l'alcool pour vous aider à vous endormir, il peut vous aider à tomber dans les bras de Morphée, mais entraîne un sommeil moins réparateur.
3.Relaxez-vous avant de vous coucher, élaborez un rituel comme des petits étirements ou un bain chaud pour vous détendre après une dure journée.
4.Faites régulièrement de l'exercice physique, de préférence le matin ou l'après-midi. La fatigue vous aidera à dormir le soir comme un bébé.
5.Faites en sorte que votre chambre soit sombre, confortable et la moins bruyante possible.

mardi 17 avril 2012

Les conséquences

"On ne meurt pas d'apnées du sommeil, mais on peut mourir de ses conséquences", explique Jean-Claude Roussel.

Au quotidien, le SAOS se traduit par une somnolence durant la journée, exposant le sujet à un risque accru d’accidents domestiques et professionnels, ainsi que d’accidents de la route.

En raison des nombreux micro-réveils, la qualité du sommeil est diminuée, ce qui nuit aux systèmes régulateurs de l’organisme. La personne est fatiguée, irritable ; une perte de libido, de mémoire affectent également la qualité de vie.

A chaque apnée, le coeur et le cerveau subissent un stress. Le SAOS peut multiplier par 3 le risque de maladie cardio-vasculaire : hypertension artérielle (HTA) ou accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Ainsi, dans les cas les plus graves, des apnées prolongées et répétées peuvent occasionner des lésions cérébrales, et à long terme, un déficit cognitif.

Les complications possibles

étaboliques. Plusieurs complications métaboliques sont liées à une résistance des tissus à l'action de l'insuline : diabète, élévation des triglycérides, diminution du HDL cholestérol (le « bon » cholestérol ayant une action cardioprotectrice).
Cardiovasculaires. L'hypertension artérielle est en relation avec la surcharge adipeuse abdominale. L'obésité favorise aussi l'insuffisance cardiaque congestive, la maladie coronarienne et la maladie thrombo-embolique.
Respiratoires. L'obésité altère la fonction ventilatoire. Elle est aussi souvent associée au syndrome d'apnées du sommeil (arrêt du flux aérien pendant au moins dix secondes plus de cinq fois par heure de sommeil).
Ostéo-articulaires. L'obésité est la cause prinicpale de l'arthrose du genou. Les obèses sont également plus exposés aux entorses et aux crises de goutte.
Cancéreuses. Les cancers de type hormono-dépendants sont plus fréquents chez l'obèse (utérus, ovaire et, chez la femme ménopausée, sein ; prostate chez l'homme), ainsi que les cancers gastro-intestinaux et rénaux.
Psychosociales. La modification de l'image de soi et le regard des autres peuvant retentir de manière importante sur la qualité de vie.

lundi 9 avril 2012

Sommet sur les troubles du sommeil à Québec

Les divers troubles du sommeil seront passés en... (Photothèque Le Soleil)
Les divers troubles du sommeil seront passés en revue par près de 1200 spécialistes jusqu'à mercredi à Québec, à l'occasion du congrès de l'Association mondiale pour la médecine du sommeil.
Photothèque Le Soleil
Luc Fournier
Le Soleil
(Québec) Les troubles du sommeil affectent au bas mot 40 % des adul tes. Bien qu'ils existent depuis la nuit des temps, on les comprend de mieux en mieux. Il le faut, puisque les facteurs qui bousculent nos dodos se multiplient, de la télé à l'embonpoint, en passant par le boulot de nuit.
Près de 1200 spécialistes du sommeil de partout dans le monde sont réunis jusqu'à mercredi à Québec à l'occasion du congrès de l'Association mondiale pour la médecine du sommeil. Ils se penchent sur les divers troubles du sommeil, dont l'insomnie, qui demeure le principal ennemi d'une nuit paisible. «Toutes les perturbations dans votre vie quotidienne, tout ce qui vous tracasse, un problème physique quelconque, vont entraîner de l'insomnie. C'est un gros, gros, gros fourre-tout», indique le Dr Fré­­déric Sériès, médecin spécialisé dans les troubles du sommeil.
Une étude faite par une équipe de chercheurs de l'Université Laval auprès de 2000 personnes révèle que 40 % de ceux-ci ont éprouvé au moins trois fois par semaine dans le dernier mois l'un des symptômes de l'insomnie, soit prendre plus de 30 minutes pour s'endormir, s'éveiller plus de 30 minutes pendant la nuit ou se réveiller 30 minutes plus tôt que prévu, le matin venu. Une personne sur cinq s'est d'ailleurs dite insatisfaite de la qualité de son sommeil.
Peu de gens vont toutefois con­sulter un médecin afin de régler leur insomnie.
Notre mode de vie a aussi un effet important sur notre sommeil. «L'aug­mentation de l'exposition à tout ce qui est informatique et jeu vidéo, ça n'a pas aidé à l'insomnie. Et la télévision contribue beaucoup aux mauvaises habitudes de sommeil», note le Dr Sériès, con­vaincu que la télé n'a pas sa place dans une chambre à coucher.
Troubles respiratoires
Aux problèmes d'insomnie s'ajou­tent de plus en plus les troubles respiratoires du sommeil ou l'apnée du sommeil. Ces problèmes nocturnes sont intimement liés à l'épidémie d'obésité dans la société. «Il y a un lien très direct entre l'anomalie respiratoire du som­meil et le poids», souligne le Dr Sériès. Plus le poids d'un individu augmente, plus le risque qu'il développe des problèmes respiratoires est important.
Le profil typique des patients faisant de l'apnée du sommeil - l'homme bien portant dans la cinquantaine - tend d'ailleurs à changer. Des anomalies respiratoires du sommeil sont maintenant fréquentes chez des adolescents de plus en plus jeunes. Chez de plus en plus de femmes, aussi.
Une personne dormant plus de sept ou huit heures qui se lève encore fatiguée le matin est possiblement aux prises avec un trouble d'apnée du sommeil.
Les complications possibles associées à ce trouble du sommeil sont par ailleurs préoccupantes. Hypertension, maladies coronariennes, accidents vasculaires cérébraux... sans compter le diabè­te. L'importance d'un bon sommeil dépasse ainsi le simple fait d'être bien éveillé ou pas, pendant le jour.
Un point positif. La technologie se développe, et ce trouble respiratoire est plus facile à diagnostiquer. Alors que par le passé, la plupart des diagnostics étaient faits en laboratoire, la tendance est maintenant inversée grâce à des appareils ambulatoires.
Le travail de nuit: contre nature
Une autre réalité jouant en défaveur d'un sommeil satisfaisant est celle des travailleurs de nuit. Une façon de vivre tout à fait contre nature, explique Marie Dumont, professeure au département de psychiatrie de l'Université de Montréal. «Quand on travaille de nuit, c'est certain que le sommeil est extrêmement perturbé. On est des animaux diurnes. On n'est pas fait pour travailler de nuit du tout.»
Celle-ci estime que la santé d'un tel travailleur peut être affectée si ce mode de vie est prolongé. Ce n'est toutefois pas automatique. «Il y a des gens qui sont capables de tolérer ça parfaitement. Mais il n'y en a pas assez pour remplir tous les besoins de notre société, dans les hôpitaux, la police... On a besoin de travailleurs de nuit», dit-elle.
Certains emplois nocturnes sont toutefois loin d'être essentiels. Dr Dumont donne l'exemple des personnes qui font de l'emballage dans des manufactures. «Pas besoin de faire ça la nuit. Mais les machines pour faire ça coûtent tellement cher que pour les rentabiliser, il faut les faire marcher 24 heures sur 24», se désole-t-elle.
«Ça, c'est l'homme au service de la machine. Ce n'est vraiment pas nécessaire.»

De l'insomnie à la folie

Mathieu Perreault
La Presse
L'insomnie peut déclencher des crises maniaco-dépressives chez les personnes qui y sont prédisposées, ont découvert des psychologues américains.
Leurs travaux rejoignent un nombre grandissant d'études qui démontrent que ce n'est pas la maladie psychiatrique qui cause l'insomnie, mais plutôt le contraire.
L'insomnie a notamment été liée à la dépression, et des pédopsychiatres ont évalué que les enfants hyperactifs sont cinq fois plus susceptibles de souffrir d'apnée du sommeil, ont découvert des pédiatres de l'Université de Louisville, au Kentucky. Leur étude, publiée dans la revue Pediatrics en 2007, montrait que le quart des enfants ayant un diagnostic de déficit d'attention et d'hyperactivité faible faisaient de l'apnée du sommeil, contre 5% des enfants ayant le même diagnostic sous une version sévère, et 5% des enfants ne souffrant pas de ce trouble psychiatrique. Les chercheurs avançaient que la fatigue suscitée par l'apnée causait des symptômes similaires à l'hyperactivité. Cette thèse est renforcée par une étude sur des enfants ayant subi une amygdalectomie, rapportait récemment le magazine The New Scientist : avant l'opération, les enfants avaient souvent un diagnostic d'hyperactivité qui disparaissait quand leurs amygdales cessaient de leur causer des troubles respiratoires durant leur sommeil.
Les bases physiologiques du lien entre sommeil et maladie psychiatrique tournent autour d'hormones rendant anxieux, et qui entravent le traitement des émotions. Le New Scientist donne l'exemple de l'irritation qui nous hante souvent après une nuit trop courte.
Même si elle n'est pas la cause de tous les troubles psychiatriques, l'insomnie peut aider à prédire leurs cycles. Un spécialiste du sommeil de l'Université Harvard, Robert Stickgold, a avancé en mai dernier dans le Journal américain de psychiatrie que l'insomnie chez les maniaco-dépressifs et les schizophrènes doit être considéré comme un signe qu'une crise s'en vient.
Ce champ d'études a été lancé à la fin des années quatre-vingts par une étude prospective qui avait suivi un millier de médecins pendant 34 ans. Les chercheurs de l'Université John Hopkins avaient découvert que les médecins qui rapportaient des problèmes de sommeil durant leurs études avaient deux fois plus de risque de devenir dépressifs durant la période de suivi.

Quarante pour cent des Canadiens disent mal dormir

Sara Champagne
La Presse
Les Canadiens dorment mal, très mal, et c'est encore plus vrai chez les femmes. Les troubles du sommeil affectent 40% des gens au pays, et plus d'une personne sur trois (13,4%) répond aux critères diagnostiques de l'insomnie.
Ces conclusions émanent d'une étude réalisée par une équipe de chercheurs de l'Université Laval qui sera dévoilée ce week-end au congrès annuel de l'Association mondiale pour la médecine du sommeil, à Québec. L'étude, dirigée par le professeur Charles M. Morin, a été menée auprès de 2000 personnes de partout au Canada.

Afin d'être reconnus comme souffrant de troubles du sommeil, les participants devaient avoir éprouvé au moins trois fois par semaine au cours du dernier mois l'un des symptômes de l'insomnie (mettre plus de 30 minutes à s'endormir, périodes d'éveil excédant 30 minutes pendant la nuit, se réveiller au moins 30 minutes avant l'heure prévue). Quatre personnes sur dix ont signalé l'un ou l'autre de ces problèmes.

Le chercheur Charles M. Morin suit depuis 10 ans des gens atteints de divers troubles du sommeil. Il explique que les femmes sont deux fois plus nombreuses à en souffrir. De plus, les troubles du sommeil augmentent dans la quarantaine et s'accentuent avec le vieillissement.

«Les jeunes adultes ont tendance à avoir de la difficulté à s'endormir. Plus tard, vers 40 ou 50 ans, ils ont de la difficulté à rester endormis. Et les aînés ont plutôt des problèmes de réveil précoce, vers 4h, avec de la difficulté à se rendormir.»

Les anglos dorment moins bien

Les anglophones dorment moins bien que les francophones, révèle aussi l'étude de l'équipe de M. Morin: la prévalence de l'insomnie est de 9,5% chez les francophones et de 14,3% chez les anglophones. Pour en savoir plus, les chercheurs se sont penchés sur les moyens que prennent les insomniaques pour dormir. Il appert que les francophones sont plus enclins que leurs compatriotes de langue anglaise à se faire prescrire des somnifères (13% comparativement à 9%) et des produits naturels (16% comparativement à 7%).

«Les francophones ont probablement tendance à chercher une solution rapide à leurs problèmes de sommeil, avance M. Morin. Et les anglophones sont peut-être moins enclins à se faire prescrire des somnifères. Mais c'est peut-être aussi parce que les omnipraticiens francophones sont plus ouverts à ce genre d'ordonnance.»

Comparativement à l'Ontario, le Québec accuse un net retard dans le traitement de l'insomnie. En Ontario, il existe plus d'une centaine de cliniques du sommeil; il y en a à peine une dizaine au Québec. À l'Université Laval, l'équipe de M. Morin travaille avec des médecins et des psychologues pour amalgamer les traitements classiques à la thérapie comportementale afin de traiter l'insomnie. «C'est dommage parce qu'on a tendance à traiter en priorité les problèmes d'apnée dans nos cliniques à cause des dommages cardiovasculaires. Pourtant, il est prouvé que l'insomnie a un impact sur les facultés mentales et le poids. C'est aussi un facteur de risque de dépression, sans oublier une cause d'absentéisme au travail», ajoute M. Morin.

Un adulte sur quatre touché

Plus d'un Canadien d'âge adulte sur quatre souffrirait d'apnée du sommeil, affirme l'Association pulmonaire du Canada, qui estime que ce trouble respiratoire sérieux pourrait affecter environ sept millions de personnes au pays.

De nouvelles statistiques tirées d'une vaste enquête nationale révèlent que 26 % des Canadiens adultes de 18 ans et plus ont « un risque élevé » d'apnée du sommeil.
« L'apnée du sommeil est un trouble respiratoire sérieux. Les personnes qui en souffrent font des dizaines, voire des centaines de pauses respiratoires (ou apnées) par nuit », indique l'Association dans un communiqué diffusé dimannche.
« Nous avons toujours présumé que la plupart des cas d'apnée du sommeil passaient inaperçus, mais cette enquête canadienne à grande échelle est la première à nous fournir des indications sur l'ampleur du problème », souligne Brian Graham, président du groupe de travail sur les maladies chroniques de l'Association pulmonaire du Canada.
L'enquête a par ailleurs révélé que seulement 5 % des personnes ayant un risque élevé d'apnée du sommeil ont été diagnostiquées. « Les gens devraient être mieux informés des symptômes de l'apnée du sommeil et les personnes à risque élevé doivent être testées. Les médecins de famille doivent être conscients du fait que le quart de leurs patients pourraient avoir un risque élevé d'apnée du sommeil », ajoute M. Graham.
Lors d'un épisode d'apnée du sommeil, le taux d'oxygène dans le sang diminue. Le sommeil est alors perturbé, car le dormeur doit se réveiller brièvement pour recommencer à respirer. Toutefois, il ne se réveille pas complètement et ne se souvient habituellement pas de l'épisode. Ce cycle se répète tout au long de la nuit, interférant avec le sommeil réparateur.

dimanche 8 avril 2012

chirurgie de l’obésité

L’efficacité et les risques liés à la chirurgie de l’obésité

La chirurgie est un recours de plus en plus utilisé pour traiter les formes les plus graves de l’obésité, véritable problème de santé publique dans la plupart des pays industrialisés. Cette pratique peut-elle venir efficacement à bout de ce mal qui ronge une proportion non négligeable de nos congénères ? Quels en sont les risques et les limites ?

La chirurgie de l’obésité, également connue sous le nom de chirurgie bariatrique, est une intervention destinée à traiter l’obésité morbide, l’une des formes les plus tenaces de l’obésité. Ce mal encore nommé « obésité pathologique », est une affection particulièrement grave qui empoisonne la vie de ceux qui en souffre et menace sérieusement leurs chances de survie.

 Cette nuisance est due au cortège de maladies qui accompagne cette forme d’obésité à savoir la dépression, le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’apnée du sommeil etc. La chirurgie bariatrique s’adresse aux individus dont l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 40 ou aux personnes dont l’IMC est supérieur à 35, mais qui souffrent de complications telles que les douleurs articulaires et le diabète. Trois techniques chirurgicales sont utilisées en vue d’endiguer l’obésité morbide. La première et la plus connue est la réduction du volume fonctionnel de l’estomac par la pose d’un anneau modulable autour de celui-ci.

 Cette réduction du volume stomacal vise à contraindre le patient à diminuer la quantité d’aliments qu’il ingère. Cette intervention est réversible. La Sleeve gastrectomie, technique de moins en moins usitée consiste à diviser par cinq le volume de l’estomac par une intervention directe. La dernière technique, dénommée by-pass gastrique, consiste à court-circuiter l’estomac. Ce court-circuit entraîne une malabsorption de certains nutriments comme les graisses.

Selon le Pr Christian Gouillat, spécialiste en chirurgie générale et viscérale à l’Hôpital de la Croix-Rousse, ces opérations réduisent de façon pérenne et significative le surpoids des patients dans une proportion variant entre 50 et 80%. Le Pr Christian Gouillat, également membre de l’Académie nationale de chirurgie, a souligné que ces interventions chirurgicales aboutissaient à une réduction des pathologies généralement associées à l’obésité morbide

. Les patients étaient libérés du diabète dans 50 à 95% des cas. Leur espérance de vie s’accroissait tandis que la mortalité associée aux cancers et aux maladies cardiovasculaires chutait de façon drastique. Une équipe de chercheurs suédois, dont l’étude a été publiée en janvier 2012 dans la prestigieuse revue américaine Jama (Journal of the American Medical Association), a démontré que la chirurgie bariatrique contribuait à une forte réduction des décès dus à des accidents vasculaires cérébraux ou des infarctus. Cette étude s’inscrivait dans le cadre d’un vaste programme destiné à évaluer l’efficacité des techniques utilisées en chirurgie de l’obésité.

Les chercheurs associés au programme SOS Study, ont à cet effet comparés 2037 patients suivant des régimes hygiéno-diététiques à 2010 patients ayant subi une chirurgie bariatrique sur une période de 15 ans. Une étude publiée dans Archives of Surgery en octobre, a mis en exergue les bienfaits de la chirurgie bariatrique pour les familles dont un membre a subi une intervention chirurgicale destinée à limiter son poids. L’étude a révélé que les autres obèses de la famille avaient en moyenne perdu 4 kilos en l’espace d’une année. Cette intervention avait profondément modifié leur façon de s’alimenter et les avait incités à pratiquer le sport.

Cependant la chirurgie de l’obésité n’est pas une opération anodine dénuée de tout risque. Jean-Marc Catheline, chirurgien de l’obésité au centre hospitalier de Saint-Denis, a révélé qu’un tiers des personnes obèses ayant été traitées par voie chirurgicale étaient réopérées. Cela était dû à un échec de l’intervention. Le traitement de l’obésité par la chirurgie est susceptible de provoquer des troubles psychologiques. De plus la gravité des complications associées à ce traitement de l’obésité est proportionnelle à la complexité de l’intervention chirurgicale.

 Les opérations les plus complexes engendrent une complication dans 25% des cas alors que ce taux est de 0,2% pour les opérations les plus simples. Des fuites peuvent être observées au niveau des sutures pour des interventions telles que la gastrectomie. Au nombre des séquelles on compte des troubles métaboliques, des troubles digestifs et des carences nutritionnelles.

 Le taux de mortalité consécutive à ce type d’intervention varie entre 0 et 1%. La chirurgie bariatrique nécessite un suivi médical méticuleux qui, bien souvent peut s’étaler sur toute la durée de la vie du patient. Cette intervention, en dépit de ces désagréments, constitue à l’heure actuelle le seul moyen efficace pour traiter l’obésité pathologique. En 2010, 28.000 personnes obèses ont été opérées dans l’hexagone.

Augmentation des AVC

Publié le samedi 10 mars 2012 à 14:49

Augmentation des AVC chez les personnes âgées de moins de 65 ans en France

Augmentation des AVC chez les personnes âgées de moins de 65 ans en France
L’InVs (Institut de veille sanitaire) a fait une étude sur les personnes victimes des accidents vasculaires cérébraux (AVC) de 2002 à 2008, et s’est rendu compte que pendant cette période, leur nombre était légèrement en diminution chez les personnes qui ont de plus de 65 ans. Par contre, celles qui étaient en-dessous de cet âge étaient de plus en plus hospitalisées pour ce genre de problème de santé.
L’AVC se présente comme un défaut de circulation sanguine au niveau d’une zone du cerveau. Il apparait après la mort de cellules nerveuses, due à une privation d’oxygène et d’éléments nécessaires à leur fonctionnement, une situation qui s’observe après qu’un vaisseau sanguin soit endommagé. Les crises d’AVC ne sont généralement pas précédées par des signes précurseurs, et la plupart des gens qui en sont victimes en sont marqués à vie. Seulement 1 personne sur 10 à la chance de retrouver tous ses moyens à la suite d’un AVC.
L’InVS s’est basé sur les données nationales concernant les hospitalisations annuelles de patients en court séjour pour cause d’AVC. L’institut a conservé les observations sur le diagnostic principal de chaque patient et n’a considéré que leurs premiers séjours annuels. Il a ensuite analysé les tendances par régression de Poisson (utilisation de données de comptage et de tableau de contingence pour faire des statistiques), en se référant aux chiffres standards. C’est ainsi qu’il a été constaté une diminution globale de -2,6% des taux d’hospitalisation pour AVC. Cependant, en comparaison avec les chiffres standards, le taux d’hospitalisation des personnes âgées de plus de 65 ans a connu une réduction de 674,6 à 630,3 pour 100 000 habitants, soit une diminution de -6,6%. Les observations montrent aussi que chez les gens qui ont moins de 65 ans, les chiffres ont augmenté de 37,1 à 41,1 pour 100 000 habitants, ce qui équivaut à +10,8%.
Les scientifiques de l’InVs se sont servis de cette étude pour détecter les raisons qui sont à la base des AVC. Pour eux l’avancée de l’âge, une alimentation qui n’est pas faite de fruits et de poisson, le tabagisme, l’hypercholestérolémie, l’insuffisance des activités physiques et l’hypertension artérielle sont autant de facteurs qui sont à 90% impliqués dans la survenue des AVC. Mais après avoir mené son étude, une remarque importante a été faite par l’InVs. Il a identifié des cas d’AVC issus de maladies courantes et qui seraient même en hausse. Il s’agit de l’obésité et l’institut informe que 10,1% des patients adultes de l’AVC en souffrait en 2000. Ce chiffre est passé à 14,5% en 2009. Il n’y a cependant pas que l’obésité qui préoccupe l’InVs, concernant les maladies pouvant favoriser un AVC. Le diabète est mis en cause et l’institut a fait état d’une augmentation de 69% pendant la période de l’étude. Ce qui revient à dire que pour lutter contre les AVC, il faut commencer par adopter une hygiène de vie qui permettra d’éviter ces maladies.

Eviter les maladies cardiovasculaires

Publié le mercredi 28 mars 2012 à 07:10

Eviter les maladies cardiovasculaires en dormant pendant 6 à 8 heures

Eviter les maladies cardiovasculaires en dormant pendant 6 à 8 heures
C’est sûr qu’après avoir pris connaissance des conclusions d’une enquête sur les problèmes de santé, entreprise dans plusieurs ménages américains, les gens ne dormiront plus comme avant. En effet, elle révèle que les risques d’être victime d’une maladie cardiovasculaire seraient plus grands, si on dort trop ou pas suffisamment.
L’étude a été menée par le National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES), sur une population de 3 000 personnes, âgées de plus de 45 ans. L’objectif de départ était de se faire une idée des soucis de santé dont sont victimes cette catégorie de personnes aux États-Unis. Mais, le NHANES fera un constat inattendu. Selon ses observations, les risques de maladies cardiovasculaires sont en augmentation, si on dort pendant plus de 8 heures chaque nuit. Aussi, on est également exposé à ces soucis de santé quand notre temps de sommeil est en-dessous de 6 heures. Ces conclusions ont été rendues publiques dimanche dernier au cours de la 61è conférence annuelle de l’American College of Cardiology, qui s’est tenue à Chicago.
Les risques de connaitre une maladie cardiovasculaire ne sont cependant pas les mêmes, selon qu’on dort peu ou trop. Ainsi, selon le NHANES, si on prend l’habitude de dormir plus de 8 heures par jour, on a 2 fois plus de chance d’être affecté par une angine de poitrine. On n’est pas non plus à l’abri des maladies coronariennes dont on courrait 1,1 fois le risque d’en être victime. Pour le Dr Rohit Arora, professeur à la faculté de médecine de Chicago et coordonnateur principal de cette étude, cette recherche leur permet d’avoir la certitude que le sommeil joue un rôle déterminant dans la survenue des maladies cardiaques. Il indique ainsi que le meilleur comportement dans ce sens est d’éviter les extrêmes, à savoir ne pas dormir trop longtemps, et ne pas non plus dormir pendant très peu de temps. Le meilleur timing de sommeil, pour dormir tout en préservant sa santé, doit être compris entre 6 et 8 heures par nuit.
Les révélations de cette étude vont dans le même sens que celles d’autres recherches qui avaient été faites dans le passé. Toutefois, le Dr Arora estime que les observations faites sur le temps de sommeil des personnes qui ont participé à cette enquête doivent faire l’objet d’une vérification. Il souhaiterait conduire des recherches cliniques sur le long terme pour avoir des éléments plus précis de l’impact du sommeil sur la survenue de maladies cardiovasculaires. Cette fois, il sera question d’élargir les investigations sur une population plus grande et de prendre en compte d’autres facteurs. Le Dr Arora ne veut surtout pas avoir de doute sur le fait que les personnes qui dorment assez soient les plus exposées à ces problèmes de santé, et ne voudrait pas que ces résultats soient influencés par le fait que plusieurs individus de l’échantillon enquêtée se plaignent de douleurs dans la poitrine, et qu’ils étaient dans le lot des gros dormeurs. En attendant que les études soient approfondies, on sait à présent dans quelle fourchette de temps on doit dormir la nuit pour éviter les maladies cardiovasculaires, en espérant que les révélations de cette enquête ne coupent carrément le sommeil à plus d’un.

mardi 3 avril 2012

Oups, le dossier d’une autre patiente

Éric Yvan Lemay

Journal de Montréal, Publié le:
Dossier médical
Photo Le Journal de Montréal, Chantal Poirier
Le dossier médical d'une patiente a été posté à une autre personne.
Un couple de Saint-Jérôme a eu toute une surprise lorsqu’il a reçu par la poste une partie du dossier médical d’une dame âgée qu’il ne connait pas.

« J’ai déjà été très malade et je ne voudrais pas que mon dossier se retrouve entre les mains d’un inconnu avec toute mon histoire », dit l’infirmière de profession qui préfère conserver l’anonymat.
Elle tient tout de même à dénoncer la situation. « En tant que professionnelle, je trouve ça inquiétant de voir ça. »
Tout a commencé lorsque son conjoint a demandé une copie des examens d’apnée du sommeil qu’il a passés à l’hôpital de la Cité de la Santé de Laval.
Il avait besoin de ses résultats pour l’oto-rhino-laryngologiste qu’il doit rencontrer pour traiter son problème. Après plusieurs jours d’attente, la lettre est finalement arrivée par la poste.
En ouvrant l’enveloppe, il a eu la surprise de constater qu’il y avait ses documents et ceux d’une autre personne.
« J’étais très mal à l’aise. Mon conjoint m’a remis les dossiers comme s’ils lui brûlaient les doigts », raconte-t-elle. Les documents avaient été demandés par une dame âgée de Laval suivie en ophtalmologie.
Dans le dossier, il y avait des résultats d’examens, mais aussi des informations sur son identité, son numéro de téléphone et son adresse.
Embarrassée
L’infirmière a tenté de joindre la dame âgée au numéro indiqué sur le dossier, mais il n’y avait pas de service.
« Je n’ai pas osé lui retourner par la poste à l’adresse indiquée, tout à coup elle aurait déménagé », raconte-t-elle. Choquée par le manque de vigilance de l’hôpital, elle a décidé de le dénoncer.
« Je trouve ça très embarrassant d’avoir ça entre les mains », dit-elle. Selon cette dernière, il est clair qu’on doit améliorer la sécurité des documents confidentiels. « Des dossiers qui traînent à l’hôpital, c’est vrai que ça arrive, mais de recevoir à la maison les documents d’une autre personne...», dit-elle en faisant référence au reportage du Journal qui démontrait que les dossiers médicaux sont parfois laissés sans surveillance dans les corridors des hôpitaux.
L’établissement reconnaît qu’il y a probablement eu une faute au moment de l’expédition. « Ce n’est pas quelque chose de fréquent. C’est arrivé une seule fois dans le passé », dit le porte-parole du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Laval, Mathieu Vachon.
« C’est passé à travers les branches de la procédure », dit-il. On soupçonne que le document soit resté collé avec celui de l’homme.
L’établissement a promis de faire des vérifications et apporter des modifications à la façon de faire si nécessaire.
L’hôpital a invité la dame en possession du dossier à contacter les responsables pour leur remettre les documents, ce qu’elle a convenu de faire après discussion avec le Journal.

mercredi 28 mars 2012

Démission du conseil d'administration

je vous informe que j'ai quitté mon poste de vice présidente de l'apnée du sommeil et je continuerai a vous informer  sur la maladie indépendamment de l'association .

donc je vous rermercie de me lire et surtout prenez soin de vous

https://www.facebook.com/midjach

dimanche 18 mars 2012

L’apnée du sommeil, une maladie méconnue

Ce trouble prive le dormeur d’un sommeil réparateur

CA_Francis_Asselin-Trudel

Francis A-Trudel @

Le Journal de Montréal, Publié le: | Mise à jour:
L’apnée du sommeil, une maladie méconnue
photo d’archives
Ce trouble prive le dormeur d’un sommeil réparateur
Ronfler comme un ours peut camoufler l’apnée du sommeil, un problème aux conséquences beaucoup plus sérieuses que le simple mal de côtes, résultat d’un excès de coups de coude de la part de votre partenaire de lit…
Maladie méconnue des Québécois, l’apnée du sommeil affecte un adulte sur six.C’est pourquoi l’Association pulmonaire du Québec et Dave Morissette, atteint de ce trouble respiratoire depuis 10 ans, s’associent pour lancer une campagne de sensibilisation à la maladie et à ses symptômes.
« L’apnée du sommeil est une condition encore peu connue du public. De ce fait, elle est plus difficile à identifier, d’autant plus que ses principales manifestations ont cours pendant que la personne dort. Un patient peut donc vivre des symptômes très désagréables pendant longtemps avant de se savoir atteint », explique la directrice de l’Association pulmonaire du Québec, Dominique Massie.
Effets sournois
Il s’agit d’une maladie aussi sournoise que les conséquences qu’elle entraîne. « On parle de changements d'humeur pouvant aller jusqu’à la dépression, de somnolence durant la journée, de perte de libido et même d’hypertension », énumère Mme Massie.
Alors qu’il plonge vers les profondeurs du sommeil, le dormeur atteint d’apnée doit remonter à la surface jusqu’à une centaine de fois par nuit pour prendre une bouffée d’air, alerté par un signal d’asphyxie lorsque ses voies respiratoires se ferment complètement entre deux ronflements. Chaque remontée, en l’occurrence un imperceptible réveil, interrompt sa descente vers un repos réparateur.
L’ancien dur à cuire du Canadien de Montréal, Dave Morissette, témoigne. Avant d’être diagnostiqué, il se réveillait au matin comme s’il n’avait pas dormi de la nuit. « Au cours de la journée, je devais lutter contre la fatigue et je peinais à me concentrer plus que 15 minutes », raconte-t-il.
Changer une vie
Si l’ex-hockeyeur a eu la chance d’être diagnostiqué, il encourage les gens à se rendre sur ronflercommeunours.com afin de passer le test. L’Association pulmonaire a mis ce site en ligne pour démystifier la maladie et aider les gens à la reconnaître.
M. Morissette rappelle qu’il s’agit « d’un problème sérieux, mais facilement identifiable et, surtout, traitable, pour lequel il existe une solution ».
La sienne ? Dormir avec un masque raccordé à une machine qui envoie un jet d’air régulier au fond de sa gorge de façon à maintenir les voies respiratoires ouvertes.
L’effet « Darth Vader » passé, comme il le décrit lui-même, et un temps d’adaptation qui peut aller jusqu’à quatre semaines, la personne sentira une nette amélioration.

La Journée mondiale de l’apnée du sommeil sera soulignée le 18 mars 2012

mardi 6 mars 2012

information complète sur l'apnée du sommeil et ses dérivés

Bonjour ,

Je vous suggère de lire le site internet sur l'apnée du sommeil , très bien fait et surtout très complet .

http://neurobranches.chez-alice.fr/sommeil/sas.html

Bonne lecture

Merci a SOS clinique du sommeil

Merci a la clinique SOS de la France ,qui m' apermis de reproduire les recherches sur l'apnée du sommeil .

Bonne lecture

LE SYNDROME D'APNÉES OBSTRUCTIVES DU SOMMEIL (SAOS)

'individualisation du syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) est relativement récente puisqu'elle remonte en 1976. Il reste que l'existence de troubles respiratoires nocturnes est connue depuis l'Antiquité et que Charles Dickens nous a laissé une description remarquable du tableau clinique, que le corps médical dénommera bien plus tard le " syndrome de Pickwick ". Les études épidémiologiques indiquent clairement qu'il s'agit d'une pathologie fréquente touchant 2 à 4% de la population adulte. Dans les centres d'études du sommeil, ce syndrome d'apnées est à l'origine de 43 à 59% des consultations pour hypersomnolence diurne et de 6 à 29% des consultations pour insomnie chronique. Encore insuffisamment reconnu, le SAOS se caractérise par la survenue répétitive d'apnées obstructives et d'hypopnées au cours du sommeil. La survenue de ces événements respiratoires nocturnes induit une importante désorganisation de la macrostructure comme de la micro architecture du sommeil. De part le retentissement sur la vigilance diurne de ces troubles du sommeil, le SAOS a un net impact sur la qualité de vie des patients. Tant les conséquences socioprofessionnelles des troubles de la vigilance que les fréquentes complications cardio- et cérébro-vasculaires du SAOS en font un véritable problème de santé publique.

DEFINITION


Le SAOS se définit par la survenue répétitive, au cours du sommeil, d'obstructions complètes ou partielles des voies aériennes supérieures, responsables d'apnées ou d'hypopnées.

  • Une apnée est définie par l'arrêt du flux aérien durant plus de 10 secondes, cet arrêt pouvant être d'origine centrale (absence de commande respiratoire), obstructive (obstruction des voies aériennes supérieures avec persistance des efforts ventilatoires) ou mixte (c'est à dire d'origine centrale puis obstructive). Au cours des apnées obstructives, la contraction des muscles respiratoires est incapable de faire entrer l'air dans les poumons du fait de l'obstruction des voies aériennes supérieures. Les apnées peuvent s'accompagner de micro éveils.
  • Il n'existe aucun consensus sur la définition des hypopnées. La recherche de la survenue d'hypopnées suppose une mesure quantitative, et non plus seulement qualitative, de la ventilation. A ce jour, la définition la plus utilisée est une diminution de la ventilation (du flux aérien) d'au moins 50 % pendant au moins 10 secondes, diminution associée à une désaturation artérielle en oxygène d'au moins 4%. Les hypopnées peuvent aussi s'accompagner de micro éveils.
  • On calcule alors un index d'apnées-hypopnées, soit le nombre d'apnées et d'hypopnées par heure de sommeil :

IAH = (Nombre d'apnées + Nombre d'hypopnées) / Durée du Sommeil (mn) x 60


    En fait, une valeur d'IAH n'a de sens que si elle est associée à des signes cliniques. La sévérité d'un SAOS ne peut se réduire à un index mais doit tenir compte de l'invalidité que représente l'hypersomnolence, de la souffrance physique et relationnelle des patients, des répercussions du syndrome sur le système cardio-respiratoire et sur le système nerveux.

    PHYSIOPATHOLOGIE DU SAOS


    Le SAOS est caractérisé par la répétition d'occlusions complètes (apnées) ou incomplètes (hypopnées) du pharynx. Cette région anatomique est complexe et est constituée de parois comportant des muqueuses, des muscles et des aponévroses. On remarque que le pharynx n'est constitué d'aucune structure rigide pour les soutenir et offre donc une grande susceptibilité à la déformation. Une anomalie des voies aériennes ou des muscles respiratoires peut n'entraîner aucun trouble pendant le jour grâce à des systèmes compensateurs, dont la perte pendant le sommeil peut favoriser l'apparition d'apnées.

    CALIBRE ET FORME DES VOIES AÉRIENNES SUPÉRIEURES

     A l'éveil, la forme des voies aériennes supérieures (VAS) est différente entre les sujets non ronfleurs, ronfleurs non apnéiques et apnéiques. L'augmentation de l'épaisseur des parois pharyngées latérales, des dépôts graisseux le long des parois pharyngées induisent une compression latérale des VAS.

    Toutes les anomalies morphologiques des VAS, comme une micrognathie, une rétrognathie, une hypertrophie de la base de la langue, favorisent et sont fréquemment associées à un SAOS. Il existe, en outre, une inflammation de la muqueuse des VAS chez les sujets apnéiques. Cette inflammation joue sur la collapsibilité des VAS par le biais d'une diminution de leur calibre lorsque le tonus vasculaire augmente. Des signes de souffrance musculaire à type de fibrose et d'dème ont également été décrits dans certains muscles des VAS.

    Ces anomalies sont de plus en plus marquées en fonction de l'importance des troubles respiratoires au cours du sommeil. De fait, elles témoignent des conséquences du traumatisme des VAS lié à la vibration tissulaire nocturne. Ces modifications tissulaires jouent elles-mêmes un rôle dans les propriétés mécaniques des tissus des VAS.

    L'élastance de la luette, reflet de la rigidité tissulaire, est plus élevée chez les patients apnéiques que chez les ronfleurs et ce, par dème, inflammation et fibrose des tissus péri musculaires associés à une plus grande proportion de tissu adipeux. Ainsi, l'index d'apnée augmente proportionnellement à l'élastance de la luette et, malgré une plus grande capacité à générer une tension des muscles dilatateurs des VAS chez le sujet apnéique (cf. infra), le déplacement tissulaire est moindre du fait d'une inefficacité de transmission de cette force dilatatrice aux tissus mous.

    LES MUSCLES DILATATEURS DES VOIES AÉRIENNES SUPÉRIEURES

    La contraction des muscles inspiratoires (essentiellement du diaphragme) crée une dépression négative, c'est à dire inférieure à la pression atmosphérique, ce qui attire l'air dans les poumons. Cette pression négative a tendance à fermer le conduit des VAS.

     Normalement, un mécanisme protecteur est mis en jeu avant même le début de l'inspiration par la contraction des muscles dilatateurs du pharynx. L'activité électromyographique phasique des muscles dilatateurs précède celle des muscles respiratoires.

     En outre, l'activité tonique des muscles oropharyngés est un élément important du maintien de la perméabilité des VAS, une diminution de cette activité tonique s'accompagnant d'une diminution de volume des VAS. En fait, toute modification de l'activité des muscles dilatateurs du pharynx va modifier la collapsibilité des VAS. Ainsi, les activités toniques et phasiques des muscles des VAS diminuent avec le sommeil, de façon variable d'un muscle à l'autre.

    Outre le sommeil, les muscles dilatateurs sont sensibles aux stimuli métaboliques (hypoxie, hypercapnie) et mécaniques (pression négative dans les VAS). Il faut noter à ce propos les effets délétères de l'alcool et de certains médicaments comme les benzodiazépines qui dépriment l'activité des muscles pharyngés.

    Mais, il apparaît, en fait, que l'activité du muscle génioglosse est plus élevée chez les patients apnéiques que chez les sujets normaux à l'endormissement, au cours du sommeil mais surtout à l'éveil.

    Les caractéristiques histochimiques et métaboliques des fibres musculaires des muscles pharyngés et laryngés varient entre les sujets apnéiques et ronfleurs simples, l'ensemble des muscles pharyngés et laryngés des sujets ronfleurs et apnéiques semblant faire face à une adaptation physiologique en réponse à un exercice de type résistif répété supra maximal prolongé : hypertrophie musculaire - augmentation de la proportion des fibres IIA à contraction rapide – augmentation des activités enzymatiques de la voie anaérobique ... On ne peut donc pas invoquer une simple diminution de l'activité des muscles dilatateurs oropharyngés dans le sommeil pour expliquer l'obstruction des VAS dans le SAOS.

    IRRÉGULARITÉS RESPIRATOIRES DANS LE SOMMEIL ET DÉCLENCHEMENT DES APNÉES

    Plusieurs arguments supportent actuellement l'hypothèse que les irrégularités respiratoires, telles que l'alternance d'hypo et d'hyperventilations, sont en fait à l'origine des apnées obstructives :

      • Celles-ci sont presque exclusivement observées dans le sommeil lent léger et au cours du sommeil paradoxal, où il existe des fluctuations physiologiques de la ventilation mais pratiquement jamais au cours du sommeil lent profond, où la respiration est très stable et régulière.
      • La respiration au cours du sommeil reste périodique après trachéotomie chez les patients porteurs d'un SAOS
      • L'induction de phénomènes de respiration périodique dans le sommeil s'accompagne d'obstructions des VAS chez l'homme normal ...

    Il existe, de fait, au cours des périodes d'hypoventilation, une baisse de l'activité des muscles oropharyngés comme un retard d'activation de ces muscles par rapport aux muscles respiratoires – retard de contraction des muscles dilatateurs observé dans la majorité des apnées obstructives. L'origine d'une telle instabilité respiratoire chez le patient apnéique reste à élucider, l'augmentation des résistances des VAS pouvant elle-même induire une instabilité respiratoire.

    EPIDEMIOLOGIE DU SYNDROME D'APNÉES DU SOMMEIL

    FACTEURS JOUANT SUR LA PRÉVALENCE DU SAOS

    La prévalence du SAOS augmente nettement avec l'âge et ce, surtout après 60 ans.
    Dès les premières études, il est apparue une nette prédominance masculine. Le rôle des hormones sexuelles est confirmée par l'augmentation de la prévalence des troubles respiratoires nocturnes chez la femme après la ménopause. L'administration d'hormones mâles provoque l'aggravation d'un SAOS chez l'homme et l'apparition d'un SAOS chez la femme.
    La grande fréquence des obèses parmi les patients atteints de SAOS est une notion classique. Le rôle de l'obésité, essentiellement l'obésité tronculaire (ou androïde), est confirmé par la diminution de l'IAH après une perte de poids.
    Il existe également une association nette entre SAOS et ronflements.

    Une relation entre la prévalence des apnées nocturnes observées par l'entourage et la consommation d'alcool a été retrouvée chez les hommes dans une enquête de terrain récente. La plupart des auteurs penchent pour un effet direct de l'alcool sur les muscles dilatateurs du pharynx.
    En concordance avec une association tabagisme ronflements, on retrouve une proportion significativement plus élevée de SAOS chez les fumeurs. Après ajustement sur l'âge, le poids, la consommation de café et d'alcool, le risque relatif est 3 fois plus élevé chez les fumeurs.
    Il existe une prévalence très élevée des anomalies ORL chez les patients atteints de SAOS - surtout l'obstruction nasale.
    Certaines études arguent en faveur de l'existence d'un facteur génétique, trouvant une prévalence exceptionnellement élevée (47%) de troubles respiratoires nocturnes chez les fils de 45 patients présentant un SAOS. Des familles présentant plusieurs patients atteints d'un SAS ont été décrites dans la littérature. Cette ségrégation familiale s'explique par le fait que la plupart des facteurs de risques impliqués dans la physiopathologie des SAS sont largement déterminés génétiquement (obésité, alcoolisme, facteurs anatomiques osseux et des tissus mous qui prédisposent à l'obstruction des voies aériennes supérieures).
    Des différences de configuration anatomique des voies aériennes supérieures laissent supposer une influence ethnique sur la survenue d'un SAOS. Il existe un risque 2 fois plus important de troubles respiratoires nocturnes chez les Américains d'origine africaine comparativement aux Américains d'origine caucasienne. Les sujets d'origine africaine présentent des troubles respiratoires nocturnes en moyenne 8,4 ans plus tôt que les patients d'origine caucasienne.
    Certaines pathologies endocrines, enfin, sont fréquemment associées à un SAOS, comme l'acromégalie, le syndrome de Cushing ou, surtout, une hypothyroïdie et un diabète.
    L'administration de certains médicaments comme les benzodiazépines (somnifères, anxiolytiques ..) et les bêtabloquants aggravent un SAOS.

    La mortalité des SAOS est essentiellement d'origine vasculaire.
    Au plan de la morbidité, les risques relatifs comparés à des sujets normaux de même âge sont de 2 fois plus d'hypertension artérielle (HTA), 3 fois plus d'insuffisance coronarienne et 4 fois plus d'accidents vasculaires cérébraux.

    L'influence du SAOS seul sur la mortalité reste cependant controversée et d'une grande actualité. Une première étude portant sur 20 sujets âgés ne constate aucune différence due à la présence d'événements respiratoires nocturnes dans les taux de morbidité et de mortalité.

    A l'opposé, d'autres auteurs trouvent, sur 385 sujets masculins suivis pendant 8 ans, une probabilité de survie cumulée nettement diminuée chez les patients ayant un IA > 20 (0,63) comparativement à celle (0,96) des patients avec un IA < 20 et ce, surtout pour les sujets âgés de moins de 50 ans. Une étude rapporte une mortalité triple chez les sujets âgés avec un IA > 10.

     Une étude récente portant sur 1620 patients avec SAOS montre un excès de mortalité pour les hommes de 40 à 60 ans et souligne le rôle délétère de l'obésité et de l'hypertension. Une étude rétrospective portant sur 3 100 hommes âgés de 30 à 69 ans a étudié la mortalité associée au ronflement et à la somnolence diurne excessive sur une période de 10 ans : une augmentation de mortalité (RR = 2,7) a été retrouvée chez les sujets de moins de 60 ans souffrant de ronchopathie et d'hypersomnolence diurne.

    SYMPTOMES RENCONTRÉS DANS UN SAOS

    SIGNES DIURNES
    SIGNES NOCTURNES
    Céphalées matinales
    Ronflements
    Hypersomnolence
    Apnées nocturnes
    Accès de sommeil non réparateurs
    Sommeil agité
    Troubles de la mémoire
    Sueurs nocturnes
    Difficultés de concentration
    Éveils en sursaut avec sensation d'étouffement
    Troubles du comportement
    Nycturie
    Syndrome dépressif
    Énurésie
    Troubles de la libido - Impuissance
    Somnambulisme
    Comportements automatiques
    Dyspnée paroxystique nocturne
    Accidents de la circulation, accidents professionnels
    Hypersialorrhée
    L'oto-rhino-laryngologiste est consulté pour des ronflements; l'endocrinologue voit s'endormir dans sa salle d'attente un patient obèse vraisemblablement affecté par un SAOS; le médecin du travail peut être alerté par un conducteur s'endormant fréquemment au volant de sa voiture, de son camion ou de son train; les troubles de la libido amènent le patient dans le cabinet de l'urologue; le psychiatre peut être consulté pour des pertes de mémoire, des troubles de l'humeur voire un syndrome dépressif; les pneumologues et les cardiologues peuvent voir le patient au stade de l'insuffisance respiratoire ou de la décompensation cardiaque droite; les neurochirurgiens sont confrontés à la survenue brutale d'un accident vasculaire cérébral. Les praticiens voient un adulte fatigué, généralement accompagné de son partenaire tout aussi las à cause des ronflements incessants et sonores de son conjoint et souvent angoissé par les multiples apnées nocturnes qu'il peut observer.
    • Le poids et la taille sont des éléments essentiels du dossier. Ils permettent le calcul de l'index de masse corporelle (IMC). L'obésité est retrouvée chez environ deux tiers des patients porteurs d'un SAOS (IAH > 20 – 62% des patients ont un IMC > 30 kg/m2). Il s'ensuit que plus d'un tiers des patients ne sont pas obèses, environ 9% d'entre eux pouvant avoir un poids normal (IMC < 25). Une obésité franche (IMC > 35 kg/m2) est présente dans environ 25% des cas. Il faut souligner à ce propos qu'une obésité marquée est beaucoup plus fréquente dans les séries nord-américaines et australiennes que dans les séries européennes (IMC moyen : 31-33 kg/m2).
    • L'hypertension artérielle est retrouvée chez 50% des patients avec SAOS et la prévalence du SAOS au sein d'un groupe de sujets hypertendus est au moins 3 fois plus importante que celle de sujets normotendus. Si l'on stratifie précisément les données en fonction de l'index de masse corporelle, il existe une relation significative entre l'IAH et la pression artérielle et ce, surtout chez les sujets de moins de 50 ans.